HOMMAGE à LA COUNTRY, DUO SURPRISE ET REPRISES : BEYONCé A SORTI SON NOUVEL ALBUM CE VENDREDI

Beyoncé a sorti son huitième album ce vendredi 29 mars. La chanteuse y prend un virage country et rend hommage à ce style musical habituellement associé à l’Amérique blanche. Plusieurs surprises sont également présentes.

L’album était attendu après la sortie annoncée en grande pompe lors du Super Bowl en février. Beyoncé a révélé ce vendredi 29 mars 2024, à minuit (en fonction du fuseau horaire de chaque pays), son nouvel et huitième album intitulé Act II : Cowboy Carter. Un album de 27 titres (!), d’une durée totale d’1 h 18 qui a mis cinq ans à se faire, selon l’artiste. Se voulant une suite de son précédent - Act I : Renaissance, sorti deux ans plus tôt - ce nouvel album rend hommage au genre musical de la country.

Dolly Parton très présente dans l’album

Le titre Texas Hold’Em, premier single de l’album, donnait déjà le ton. L’album contient également une reprise du mythique tube Jolene de Dolly Parton, star de la country américaine. Mais contrairement à la chanson originelle, certaines paroles ont été légèrement réécrites pour faire apparaître Beyoncé en femme bien plus puissante que Dolly Parton qui suppliait Jolene de ne pas lui voler son homme dans la chanson initiale.

Dolly Parton apparaît également dans deux autres chansons de l’album, Tyrant et le court titre Dolly P, qui est positionné juste avant la reprise de Jolene.

Ce virage country, qui vient rendre hommage aux racines de Beyoncé, née à Houston au Texas, tranche avec l’image traditionnelle de ce genre musical habituellement associé à l’Amérique blanche. Comme elle l’avait déjà fait avec Daddy Lessons en 2016, Beyoncé en profite donc pour rappeler les origines afro-américaines de la country, comme un écho à Ray Charles, qui avait, en 1962, rendu lui aussi hommage à la country en plein mouvement civique aux États-Unis avec son album Modern Sounds in Country and Western Music.

Beyoncé emprunte donc le chemin inverse de celui pris par Taylor Swift, l’autre grande star américaine de la pop actuelle, qui a commencé par la country avant de dévier vers la pop.

Avant même la sortie de l’album, son premier single a permis à Beyoncé de devenir la première chanteuse noire à classer un tube en tête des palmarès de la country.

« Mon espoir pour les années à venir est que la mention de la couleur de peau d’un artiste, quand elle évoque un genre musical, ne soit plus pertinente », disait Beyoncé sur Instagram dix jours avant la sortie de l’album. « Ce n’est pas un album country. C’est un album Beyoncé », ajoutait-elle alors.

Lire aussi : Clips, tournées, vie privée… Dix dates marquantes qui ont fait de Beyoncé une star planétaire

Un album très politique… et des surprises

La country n’est pas le seul genre utilisé par l’ancienne star des Destiny’s Child, qui emprunte aussi à la soul, au hip-hop, ou à la pop. Mais quel que soit le style, Beyoncé fait de nombreuses fois référence à l’histoire de la ségrégation. La chanson Blackbird de Paul McCartney, reprise par Beyoncé dans l’album, avait été écrite par les Beatles pour le mouvement civique noir américain en 1968. Rappelons que Beyoncé s’était engagée pour le mouvement Black Lives Matter et avait rendu un hommage aux Black Panthers lors de sa prestation au Superbowl en 2016, quelques mois avant l’élection de Donald Trump. 

L’album réserve aussi quelques surprises, comme un duo avec Miley Cyrus - II Most Wanted - ou une apparition de sa fille Rumi Carter, âgée de 6 ans et demi, qui lui demande en début du morceau Protector : « Maman, est-ce que je peux entendre la berceuse s’il te plaît ? ».

Avec ce huitième album studio, riche et varié, Queen B se positionne déjà pour les Grammy Awards et en particulier pour la récompense de l’album de l’année, rare prix manquant à son palmarès, elle qui est l’artiste la plus titrée de l’histoire de la cérémonie musicale la plus prestigieuse au monde.

2024-03-29T14:43:02Z dg43tfdfdgfd