«PAS PLUS DE 2 VERRES PAR JOUR ET 10 PAR SEMAINE» : LES CONSEILS DU MéDECIN LAURENT KARILA POUR LIMITER SA CONSOMMATION D’ALCOOL

Sexe, drogues et rock’n’roll. C’est cette philosophie qui a intrigué le jeune Laurent Karila, fan de heavy metal, à s’intéresser aux addictions. Devenu psychiatre depuis, il intervient régulièrement dans l’émission « Ça commence aujourd’hui » sur France 2. Invité du « Buzz TV » ce lundi pour la sortie de son dernier livre Docteur : addict ou pas ? (éditions Harper Collins), il dresse la liste de ses addictions. « J’ai fumé du tabac mais j’ai arrêté. J’ai fumé du cannabis, pas beaucoup pendant mes années fac. J’ai une addiction positive au heavy metal. Et je suis passionné par le travail donc je suis peut-être limite addict au travail », admet-il.

« Une addiction est une maladie chronique comme le diabète ou les maladies cardiaques, tient à rappeler l’expert. Les premiers signes avant-coureurs ? « Les 5 “C”, réplique-t-il d’emblée. La perte de contrôle, l’usage compulsif, le craving (envie irrépressible de faire quelque chose), l’usage continu et des conséquences sur notre vie. Si on a ces 5 “C” sur 12 mois, on est malade », résume Laurent Karila. « On est tous prédisposés à avoir des comportements excessifs mais pas addictifs, nuance-t-il. Il y a des facteurs de risques », ajoute-t-il citant le tempérament, la génétique et l’environnement.

» LIRE AUSSI - Le «real estate porn», cette étonnante addiction aux annonces immobilières

Sur l’alcool, Laurent Karila livre des conseils, s’appuyant sur les recommandations de Santé publique France. Pour les hommes et les femmes, le spécialiste ne préconise « pas plus de deux verres d’alcool par jour et dix verres maximum par semaine ». « Et deux jours sans consommer au milieu. Lors d’une occasion, pas plus de quatre verres », conseille-t-il encore. Tous les alcools sont concernés. « 1 baby de whisky vaut une coupe de champagne qui vaut un ballon de rouge », indique Laurent Karila. Le fait de boire de l’eau entre chaque verre ne réduit pas le taux d’alcool dans le sang. L’addictologue nous encourage à boire lentement. « Je pose régulièrement mon verre et j’alterne avec de l’eau ou des sodas sucrés », complète-t-il.

Des patients accros au sexe

À l’hôpital où il exerce, Laurent Karila reçoit des patients accros au sexe qu’il faut différencier des hypersexuels (qui comptent beaucoup de rapports). Ce sont ceux qui consomment des films pornographiques avec excès et se masturbent à outrance. Jusqu’à 108 heures d’affilée. « C’est arrivé, je confirme, à l’un de mes patients. Le sexe est utilisé comme une drogue, comme de la cocaïne. Il n’y a plus de plaisir. Ces patients-là souffrent. Quand ils arrivent à l’orgasme, à l’éjaculation, à la finalité sexuelle, ils sont dans la honte, la culpabilité et le désespoir », explique-t-il encore.

2024-04-01T06:23:52Z dg43tfdfdgfd